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Zoo avec vue

Jeudi 1er Mars, Sydney

"Zoo avec vue", c’est le slogan du zoo de Taronga ou nous nous rendons aujourd’hui, et nous comprenons pourquoi en accostant en ferry a l’embarcadere le desservant. Le zoo est construit sur une colline dominant la baie et les differents enclos abritant les animaux sont etages sur ses pentes, permettant aux visiteurs de profiter de beaux points de vue sur la celebre baie ou d’avoir la vision insolite d’elephants sur fond de gratte ciel. Nous avons un peu sous estime le temps necessaire a la visite, le zoo est plus grand que ce que nous pensions et nous nous depechons d’avaler notre pique nique avant de partir a sa decouverte. Un grand oiseau blanc, ressemblant un peu a un pelican et qui se balade en liberte, semble fort interesse par nos sandwiches et suit notre repas avec curiosite, nous mettant tout de suite dans l’ambiance.

Je suis venue ici essentiellement dans l’espoir de voir les animaux symboles de l’Australie que nous n’aurons malheureusement pas le temps de croiser dans leur habitat naturel et nous filons directement vers la partie du zoo consacree a la faune locale. Nous ne pouvions quand meme pas repartir sans avoir admire les kangourous, dont certains ont un gabarit impressionnant, mais qui semblent plus preoccupes par leur sieste ou le repas de carottes et salades qui vient de leur etre servi que par notre presence. Nous rejoignons ensuite l’enclos des echnides, sortes de gros porcs epics aux piquant aceres et a la drole de tete. Nous essayons enfin de nous faire les plus discrets possibles dans une interessante galerie consacree au bush australien. Plongee dans l’obscurite, sans un bruit a part une sonorisation censee reproduire l’ambiance du bush, cris d’oiseaux et bruits d’insectes, sans doute pour masquer les bruits de notre presence humaine, ce batiment abrite les timides petits animaux qui peuplent l’immense desert australien. Nous essayons de reperer chauve souris, lezards, insectes, serpents ou petits mammiferes, souvent bien caches parmi la vegetation. Il est ensuite deja l’heure de filer voir le repas des koalas. Leur soigneur arrive avec des brassees entieres d’eucalyptus dont il repartit les branches dans les differents arbres ou sont refugies les koalas, donnant lieu a quelques batailles et montrages de dents pour s’attribuer les feuilles au meilleur gout. Malgre leur apparence de peluches, les koalas ne sont pas aussi doux qu’on ne le croit et n’apprecient pas specialement les calins que tous revent de leur faire, preferant rester tranquilles. Nous apprenons que s’ils font la sieste toute la journee ce n’est pas a cause d’un naturel flemmard mais parce que l’eucalyptus dont ils se nourrissent est tres peu energetique et qu’ils doivent en consommer des quantites enormes pour de maigres apports caloriques.

Nous gardons un peu de temps pour parcourir les autres allees du zoo, abritant des animaux plus connus sous nos latitudes, avant de filer prendre le dernier ferry du retour a la fermeture du zoo. Nous sommes tristes de quitter deja Sydney et n’avons pas envie de rentrer tout de suite a notre hotel. Nous nous offrons donc un dernier tour en ferry sur la riviere Paramata, la ou nous avions failli nous perdre lors de notre premier sejour. Cette fois, nous etudions plutot deux fois qu’une les horaires de ferry pour etre surs qu’un navire nous ramenera a bon port. Le bateau que nous prenons est bonde de personnes rentrant de leur travail, ce coin de Sydney doit etre la banlieue residentielle. Il faut dire que les petites maisons en bord de riviere avec leurs pelouses verdoyantes sont plutot jolies et toutes proches du centre ville grace a ce moyen de transport efficace. Le ferry se vide peu a peu de ses occupants et les quartiers que nous longeons se font moins agreables, les grands immeubles apparaissent, nous devons arriver dans les lointaines banlieues, moins cotees. Nous descendons une fois de plus au milieu de nulle part, cette fois cependant assures qu’un ferry devrait arriver bientot en sens inverse. Nous sommes quand meme soulages de voir le bateau qui doit nous ramener a bon port et profitons de la croisiere retour et des dernieres vues sur l’opera et le pont. Il est cette fois temps de rentrer dans notre quartier pour un dernier diner indien et un ultime tour des librairies avant le grand depart demain.

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