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Le transit

30 octobre 2006, Kuta - Hong Kong

Petit dejeuner avale vite fait pour profiter d’une derniere heure de surf en Indonesie, je ne suis toujours pas efficace sur une planche. La faute en revient surement aux vagues qui sont moins bonnes le matin. Mais rester au milieu des vagues et m’en prendre quelques unes en pleine figure est vraiment amusant.

Au restaurant, un serveur vient discuter avec nous, ses seuls clients du midi et il commence a nous raconter sa vie. Quelques minutes plus tard une serveuse le remplace et nous ne le verrons plus. Il ne faut pas trop prendre de libertes par ici, pourtant ce serveur est employe depuis sept ans dans le restaurant. Que craint son patron, qu’il essaye de nous vendre quelque chose ? De toute maniere nous partons pour l’aeroport et aurons quitte Kuta, Bali et l’Indonesie dans quelques heures.

Je regrette de laisser deja ce pays riche de cultures et de paysages, mais où chaque achat devient une bataille. Contre le prejuge que pour les touristes un euro (ou un dollar) ce n’est rien. Contre l’extorsion de tous ces riens qui representent beaucoup pour un indonesien mais ne sont pas negligeables pour moi. Bataille pour payer un prix raisonnable qui ne soit pas superieur a deux ou trois fois le mythique "juste prix", celui paye par les indonesiens.

Meme dans l’aeroport de Bali les boutiques vendent des fruits secs a cinq fois leur prix, et les voyageurs doivent acquitter une taxe gouvernementale avant leur depart, en liquide s’il vous plait. Peut-être que cette taxe finance les toilettes, que je proclame meilleures toilettes d’aeroport du monde : un paillasson dans l’entree porte le jour de la semaine, ce qui indique incidemment qu’il est change chaque jour. Et les hommes peuvent regarder les poissons nager dans l’aquarium judicieusement place a hauteur d’yeux pendant qu’ils se soulagent. Ces toilettes meritent bien leurs 100 000 roupies de taxe.

Au controle de sortie du territoire indonesien, le policier sourit en remarquant que nous avons utilise jusqu’au bout notre visa de trente jours. Oui monsieur, si vous aviez voulu nous serions restes plus longtemps.

De l’avion on peut voir l’ecume des vagues sur les falaises du sud de Bali, et au loin quelques volcans javanais dont le sommet depasse de la couverture nuageuse. Un de ces volcans s’occupe aussi d’ajouter aux nuages avec son panache de vapeurs. Un peu plus tard nous survolons Borneo constelle d’incendies, puis les nuages et la fumee cachent le reste de l’île alors que nous continuons en direction de Hong Kong.

L’aeroport de Hong Kong participe au concours de toilettes, elles sont equipees d’un systeme de "contrôle electronique du lavage urinal" mais pas d’aquarium. Trois passagers pour le vol de Bangkok nous offrent leurs tickets repas reçus en compensation de quatre heures de retard. Nous sommes contents de manger deux bonnes pizzas sans entamer notre budget, surtout vu le prix officiel de la pizza a Hong Kong.

Il nous reste quelques heures a attendre la correspondance pour Pekin, et j’observe l’aeroport qui se vide pendant la nuit. Laure est hypnotisee par les postes Internet en libre acces et comme a son habitude elle les essaye tous pour comparer le debit des connexions. Pour ma part ce sont plutôt les sieges inclines qui m’attirent. Et pendant ce temps, une employee profite du calme de la nuit pour brosser la poussiere sur les charpentes metalliques de la salle d’attente. Elle est accompagnee par Mozart que l’on a juge adapte au repos des voyageurs en transit. Moi, Mozart ça m’enerve.

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