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En route pour la jungle

Mercredi 6 Septembre, Kuala Lipis

Une longue journee de route nous attend aujourd’hui pour rallier le centre du pays, encore sauvage et principalement occupe par la jungle. Nous nous reveillons donc a 7h... et hesitons a nous rendormir aussitot car dehors l’orage qui menacait cette nuit a enfin eclate et ce sont des trombes d’eau qui degringolent. Heureusement, le temps que nous rangions nos sacs et petit dejeunions, la pluie s’est calmee et nous pouvons aller tranquillement attendre au soleil le bus de ville qui nous menera a la gare routiere. Apres un trajet plutot rapide ou pour une fois le bus ne s’arrete pas en route, nous sommes de retour a la gare routiere de Kuala Lumpur ou nous devons prendre un second bus pour notre destination finale. Nous regrettons bien qu’il n’y ait pas de bus direct car la gare routiere de Kuala Lumpur est assez infernale et nous nous serions bien passes d’y faire escale ! Imaginez un immense batiment : a l’etage, une enfilade de guichets ou toutes les compagnies de bus du pays sont representees avec au centre des escaliers donnant acces au sous sol ou les divers bus sont stationnes et attendent, moteur ronflant, qu’il soit l’heure de partir. Resultat, c’est en apnee que nous descendons au sous sol prendre notre bus tellement les vapeurs d’essence rendent l’air irrespirable, tandis qu’a l’etage ce n’est pas beaucoup mieux, bruits et odeurs des moteurs remontant allegrement par les escaliers. Nous circulons au milieu de tout ca avec nos gros sacs a dos, en essayant d’ignorer de notre mieux les nombreux rabatteurs qui veulent a tout prix nous vendre un billet pour la destination de la compagnie qu’ils representent. Nous filons directement au guichet de la compagnie nationale, que nous avons deja empruntee et qui semble plutot fiable et reussissons a trouver un billet pour un depart a 13h, soit dans une heure. Ouf !

La riviere s’ecoule paresseusement

Quelques kilometres apres etre sortis de la ville, la route commence a grimper sec et le paysage change. Nous abordons les montagnes du centre du pays, encore peu habitees et principalement couvertes de jungle. Trois heures plus tard, apres 2 autres orages (c’est la journee) mais toujours sans aucune pause, nous arrivons dans la jolie petite ville de Kuala Lipis, ancienne villegiature d’altitude au temps de la colonisation anglaise. Une riviere tres large aux eaux boueuses traverse paresseusement la ville, entouree d’immenses arbres impenetrables et de lianes, et nous nous attendons presque a y voir flotter quelques crocodiles ! Le tour de la ville est vite fait : une rue principale le long de laquelle s’alignent les quelques boutiques habituelles, une autre rue le long de la riviere, une ruelle de restaurants en plein air, la gare routiere et la gare des trains, et voila ! Nous essayons de trouver quelques provisions a notre gout pour le long trajet en train qui nous attend demain et nous rabattons sur des biscuits (a la noix de coco ou a l’ananas) et des fruits frais, n’osant trop gouter les poissons seches, racines ou legumes decoupes en rondelles ou autres graines mysterieuses proposes a tous les etals. Nous essayons d’obtenir des billets de train pour demain mais le fonctionnement du guichet nous laisse perplexes. Un panneau precise qu’il est ouvert de 17h30 a 19h puis de 21h a 4h du matin (eh oui, rappelez vous, ici les trains circulent la nuit alors tant qu’a faire autant acheter les billets en pleine nuit aussi). A 17h45, puis 18h, pas la moindre trace d’un employe alors que nous sommes pourtant plusieurs a attendre sagement. Par contre, le quai de la gare est deja noir de monde alors que le prochain train n’est attendu qu’a 20h ! Nous revenons a 19h30 et la, miracle, le guichet est ouvert (alors qu’il ne devrait pas... les mysteres de l’esprit de contradiction malais ?). Mais on ne peut nous vendre de billets, l’employe etant trop occupe a attendre le prochain train (?), et il nous demande de revenir plus tard. Obeissants, nous faisons une 3e tentative a 21h15 mais trouvons porte close malgre les horaires d’ouverture toujours obligeamment affiches sur la porte, peut etre par pure ironie ? Et bien tant pis, nous allons nous coucher, de toute maniere, vu la tete du train nous doutons qu’il soit imperatif de reserver longtemps a l’avance.

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