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L’ile des routards

Samedi 16 Septembre, Penang

Gare routiere et sa salle d’attente

Une longue journee de route nous attend aujourd’hui puisque nous devons traverser completement la Malaisie d’est en ouest. Le seul bus que nous avons trouve part a 9h d’une gare routiere un peu trop excentree, ce qui nous oblige a prendre un taxi pour nous y rendre. Nous restons en famille puisque c’est le fils de nos logeurs chinois qui joue les taxis pour l’occasion ! Decidement, ces chinois sont incroyables, aucune maniere de faire des affaires ne leur echappe. Le bus que nous prenons est confortable et en bon etat, ca tombe bien car nous avons 8h de route devant nous. Nous sommes une fois de plus les seuls occidentaux parmi malais et chinois. Apres etre sortis de la ville et de ses environs, nous empruntons une route sinueuse qui se hisse peu a peu a travers les montagnes. Vu le nombre de virages, il n’est pas question de lire mais heureusement nous pouvons nous distraire en contemplant le paysage, habituelle foret de jungle sur fond de montagnes escarpees. Nous montons jusqu’a un col a plus de 1000 metres (nous etions partis du niveau de la mer) et commencons a comprendre pourquoi le voyage est si long. A 13h, nous faisons halte dans une petite ville au milieu de nulle part mais judicieusement situee au carrefour des 2 routes principales puisque tous les bus semblent s’y arreter. Nous dejeunons dans l’habituelle cafeteria / self service ou on vous sert d’office une assiette de riz que chacun est ensuite libre d’agrementer en se servant dans les differents plats presentes en buffet. Prudente, je m’en tiens au poulet frit et aux legumes, tandis que Thibaut ose le poisson. Nous repartons une fois tout le monde rassasie, et apres 3h de plus de route sans histoire (en resume, nous redescenons !), nous avons la mauvaise surprise d’etre deposes a destination, oui, mais au milieu de nulle part.

Retour dans les annees 50... notre hotel

La gare routiere ou nous sommes semble loin de la ville et ne possede pas le moindre plan pour nous reperer, pas plus que quelque chose ressemblant a un bus de ville. Nous n’avons pas d’autre choix que de prendre un taxi qui essaye de nous arnaquer en nous faisant croire que l’hotel ou nous voulions aller est ferme mais qu’il en connait un autre excellent. Pas de chance pour lui, nous lui indiquons aussitot une deuxieme adresse et il n’a d’autre choix que de nous y emmener. Nous devrions finalement le remercier car grace a lui nous allons dans un hotel un peu plus cher que le premier prevu mais au charme indeniable. Il s’agit d’une vieille maison typique, un peu comme le musee Baba Nyonya que nous avions visite a Malacca, transformee en hotel et qui a garde son mobilier et son style annees 50 (voire 30 ?). D’immenses escaliers menent a l’etage ou les couloirs et salons centraux sont assez larges pour abriter un terrain de foot et notre chambre, munie de 2 grands lits, fauteuils, table et bureau doit bien faire 25 metres carres. Les deux papis chinois qui tronent fierement a la reception nuit et jour ont de faux airs de Droopy ("you know what ? I’m happy !") et nous accueillent avec une politesse surannee, ne manquant pas de nous saluer 10 fois par jour. Ils veillent jalousement sur la telecommande du climatiseur, qu’ils ont eux memes regle a 15 degres en nous donnant la chambre et que nous devons leur reclamer en promettant de la leur rapporter aussitot pour avoir une chane de regler la climatisation a notre convenance (et de ne pas finir congeles).

Une rue de Georgetown

En fin d’apres midi, nous partons decouvrir Georgetown, principale ville de l’ile de Penang, qui n’est plus vraiment une ile depuis qu’un pont la relie au continent. Georgetown est une drole de ville, depuis tous temps repaire des pirates et des commercants chinois et maintenant point de passage des routards du monde entier transitant entre Malaisie et Thailande (la frontiere n’est pas tres loin). Son centre ville abrite encore de petites maisons anciennes, la plupart habitees par des chinois, avec magasin ou entrepot au rez de chaussee et logement au premier etage. Une rue entiere est devolue au commerce des biens necessaires a tout routard qui se respecte : on y trouve des dizaines de petites boutiques, proposant toutes les memes services, achat et vente de livres d’occasion, obtention des visas thailandais, billets de bus pour n’importe quelle ville de Malaisie ou Thailande, change des principales monnaies mondiales, parfois souvenirs typiques ou petits dejeuners et repas ! Nous nous demandons comment elles peuvent vivre car les touristes sont loin d’etre assez nombreux pour les occuper toutes. La promenade dans ces petites ruelles pour une fois sans gratte ciels et shopping centers est charmante, malgre le ballet incessant des bus, voitures et mobylettes.

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