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Dernières emplettes à La Paz

Mercredi 20 Juin, La Paz

Nous retrouvons Morgan et Virginie ce matin pour un petit cours accéléré d’informatique afin de leur montrer comment retoucher leurs photos avant de les insérer sur leur blog et leur disons définitivement au revoir avant, on l’espère, de les croiser à nouveau à Potosi où nos itinéraires devraient se rejoindre. Nous faisons un crochet par la gare routière pour réserver un bus de nuit pour ce soir à destination de Sucre, la capitale de la Bolivie, jolie ville apparemment très appréciée des voyageurs. Avant de quitter La Paz après notre séjour prolongé, nous voulons faire quelques emplettes et profiter de notre passage dans une grande ville pour expédier enfin un colis vers la France. Même si nous n’avons pas trouvé autant de jolies choses que nous l’espérions, nous avons quand même repéré quelques petits souvenirs sympathiques. J’ai aussi très envie de rapporter une des magnifiques couvertures boliviennes si colorées qui sont utilisées ici aussi bien comme baluchon que comme porte bébé, couverture ou tapis, et que je trouve si jolies posées sur un plancher ou des dalles de pierre (ne reste plus qu’à trouver la maison avec un plancher pour aller avec !).

Nous avons fait nos repérages au cours des journées précédentes dans la ville et allons directement négocier nos achats dans les magasins concernés. Nos sacs se chargent au fur et à mesure et il est bientôt temps de nous rendre à la poste, que nous avions aussi repéré précédemment, histoire de ne pas se faire coincer par des horaires récalcitrants. Nous sacrifions au rituel de l’envoi de colis en Amérique du Sud : tout d’abord repérer un stand où acheter un carton pour contenir nos affaires, ici c’est facile plusieurs petites boutiques à l’intérieur de la poste en proposent de toutes tailles. Ensuite, direction le sous-sol, où un guichet spécialisé se charge... de coudre les colis dans de grandes bâches en plastique ! Apparemment, la direction des postes craint le vol ou la fraude et demande donc que tous les envois soient ainsi cousus soigneusement et solidement à l’intérieur d’un magnifique plastique bleu garantissant leur inviolabilité. Pas de chance, nous arrivons au guichet en même temps que tout un groupe d’Israéliens chargés d’énormes paquets de la taille d’une grosse valise, à côté desquels notre carton pourtant bien rempli a l’air ridicule. Qu’ont-ils bien pu acheter pour remplir de tels volumes, nous nous le demandons. Notre tour arrive enfin, nous pouvons remplir les quelques formulaires obligatoires, récupérer notre colis joliment cousu, lui apposer au feutre les mentions obligatoires (notamment le fait de ne pas le renvoyer en Bolivie si le destinataire demeure introuvable) et, ouf, passer au guichet suivant. Thibaut s’attire un regard noir et une remontrance d’un fonctionnaire pour avoir voulu peser notre paquet sur une balance en fait hors service dont nous n’avions pas vu l’écriteau. Nous avons la chance d’avoir réussi à totaliser 5 kg tout rond, ce qui nous évite de payer trop cher pour quelques grammes de plus, et abandonnons notre bien en espérant qu’il arrivera à bon port.

Nous nous offrons ensuite une petite récompense pour le travail accompli : une énorme part de gâteau au chocolat pour Thibaut et une séance sur Internet pour moi. Il est déjà temps de regagner la gare routière pour notre bus de nuit de 18h30 qui devrait si tout va bien nous déposer à Sucre demain matin. Nous avons essayé de choisir une compagnie qui ne semblait pas trop miteuse, les bus boliviens n’étant pas réputés pour leur grand confort. Apparemment, nous avons plutôt fait bonne pioche puisque le véhicule dans lequel nous montons est tout à fait correct, du moins suffisamment pour que nous ayons une chance de dormir. Nous partons à l’heure mais c’est pour tournicoter à trois reprises autour de la gare routière, dans l’attente de passagers. Le chauffeur ne semble pas se résoudre à partir avec un bus à moitié plein ou alors sans honorer toutes les réservations prévues, nous ne savons pas trop mais en tous cas l’arrivée de quelques retardataires qui finissent par prendre place à bord donne le signal du départ. Comme d’habitude, il nous faut traverser tous les faubourgs avant de rejoindre une vraie route, et nous en profitons pour jeter un dernier regard sur cette drôle de ville qui nous a beaucoup séduits.

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